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mercredi 3 octobre 2007

DSK, un mandat pour rénover le FMI

La désignation du Français Dominique Strauss-Kahn, dit DSK, vendredi 28 septembre à la tête du Fonds monétaire international (FMI) intervient à un moment critique pour cette institution. Alors que l'équilibre économique mondial se transforme, avec l'avènement de nouvelles puissances telles la Chine, l'Inde et le Brésil, Dominique Strauss-Kahn doit donner l'impulsion au FMI qui lui rendra sa crédibilité et sa pertinence.


France - Le Nouvel Observateur

Le journaliste Claude Askolovitch est interrogé par Sarah Halifa-Legrand sur les défis qui attendent Dominique Strauss-Kahn. "L'idée est d'amener toutes les parties prenantes - les pays occidentaux menacés par les pays émergents, les pays émergents excédés par l'impérium occidental, les pays du tiers-monde étouffés et laissés de côté, la Chine prédatrice, les Etats-Unis endettés - à admettre qu'ils ont un intérêt commun dans l'équilibre financier et monétaire mondial. Il a un énorme travail de remobilisation d'une institution qui a perdu sa place naturelle et qui souffre de désamour et d'incompréhension du monde tel qu'il est. En même temps, et c'est là un paradoxe du FMI, il va aussi sans doute devoir être un patron de crise interne : le FMI, ayant été peu sollicité pour les crises financières étatiques, se trouve en situation de sureffectif." (01.10.2007)


Royaume-Uni - The Economist

L'hebdomadaire souligne sur son site Internet que la pertinence du FMI suscite plusieurs interrogations. "Son rôle dans les pays les plus riches est limité depuis longtemps. Mais il y a dix ans, il était au centre de la crise financière dans les économies émergeantes, jouant alors les pompiers. Maintenant que ces mêmes économies ont accumulé de vastes réserves de devises étrangères, son rôle apparaît de beaucoup diminué. (...) Tandis que ce rôle disparaît, plusieurs partisans de la réforme désignent la 'surveillance' comme la voie d'avenir pour le FMI. Même si moins de pays ont besoin de pompiers, le monde a toujours besoin d'un arbitre économique, un analyste objectif et un juge pour faire respecter les règles. Le problème est que c'est un rôle difficile à jouer. Les pays riches ignorent depuis longtemps les analyses du FMI quand elles leur déplaisent et les pays émergeants n'ont pas plus envie de se faire donner la leçon." (29.10.2007)



Belgique - La Libre Belgique

Vincent Slits estime que "le FMI, tout comme la Banque mondiale d'ailleurs, traverse depuis quelques années une crise de légitimité et existentielle profonde sur fond de perte d'influence et de mauvaise gouvernance. (...) DSK devra donc moderniser le FMI, l'inscrire dans le XXIe siècle et repenser ses missions à l'aune des évolutions en cours. Forcer aussi les Américains, qui ont soutenu sa candidature mais vis-à-vis desquels il ne devra pas se sentir redevable, à entrevoir enfin des réformes de fond. Mission délicate alors que l'Oncle Sam dispose de l'arme absolue pour bloquer tout vent de changement : le droit de veto. La crise financière actuelle et la glissade sans fin du dollar ou du yuan chinois pourraient constituer une opportunité pour replacer le FMI au coeur des débats et de l'action. Alors DSK, artisan du changement et du parler vrai ? Verdict prochainement." (01.10.2007)

Suisse - La Liberté

Christian Campiche s'interroge. "Dominique Strauss-Kahn (...) sera-t-il le dernier européen à prendre la tête du FMI? Nombre d'observateurs n'en doutent pas, qui comptent sur l'ancien ministre français pour apporter un vent nouveau dans l'organisation. Amener cette dernière à se réformer de l'intérieur. S'il réussissait dans sa tâche, DSK serait ainsi le cheval de Troie des pays du tiers-monde qui verraient enfin l'un des leurs devenir, dans quelques années, le gendarme du désendettement. Le moment n'a certes jamais été aussi propice à l'évolution d'une instance dont le principal bailleur de fonds est le monde riche. Strauss-Kahn, un socialiste-caviar revenu de toutes les situations compromettantes et muni d'un solide viatique de relations influentes dont la toile s'étend du Moyen-Orient à Washington en passant par l'Afrique, devrait profiter d'une configuration géopolitique en pleine évolution, marquée par l'avènement des géants émergents." (29.09.2007)

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