Sauf surprise, le Traité réformateur ou "simplifié" devrait être adopté par les chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Lisbonne ce jeudi.
Certains anciens "nonistes" fourbissent déjà leurs armes pour lutter contre l'adoption de ce texte, qu’ils considèrent comme un décalque du traité constitutionnel rejeté par les Français en mai 2005.
Samedi, le Collectif du 29 mai a relayé sur son site un "appel unitaire sur le traité européen dit 'simplifié'" signé par plusieurs partis et associations impliqués dans la campagne de 2005 (ATTAC, Fondation Copernic, LCR…). Fruit de la "diplomatie secrète", le nouveau traité confirmerait "l’orientation néo-libérale de la construction européenne (…) en contradiction avec les aspirations des peuples". Les signataires de cet appel annoncent "pour fin novembre/début décembre" le lancement d'une "initiative publique large" destinée à exiger un référendum sur ce traité.
Un site consacré à la critique du traité simplifié vient d'être crée par "de simples citoyens qui auraient pu rester sidérés et qui ont préféré agir". Il renvoie notamment à la pétition en ligne pour un nouveau référendum, lancée en juillet dernier, qui compte aujourd'hui un peu plus de 3 700 signatures. Toujours sur le site du Collectif du 29 mai, Michel Soudais estime que "le respect de la volonté populaire exprimée le 29 mai 2005 est entre les mains des députés et des sénateurs de la gauche". Il reprend là des arguments soutenus par Jean-Luc Mélenchon au soir du second tour des élections législatives : pour le sénateur socialiste, la révision de la Constitution nécessaire à la ratification du futur traité ne pourrait se faire sans le soutien de l'opposition, majorité des 3/5 au Congrès oblige. Sur ce même site, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public, juge que "la démarche du président de la République prétendant interpréter seul la volonté du peuple français est totalement arbitraire et confine à la dictature". Elle relèverait même de la "haute trahison", ce qui amène l'auteur à demander aux parlementaires "de se constituer en Haute Cour pour sanctionner le coupable".
A la droite du "non", Christophe Beaudouin dénonce, sur le site Observatoire de l'Europe après le non, une opération de "camouflage" qui annonce selon lui "une relance du processus fédéral européen".
http://etoile.touteleurope.fr/
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire